Retour à Sumatra, ile ou continent ?

Pour parler des îles et de l'isolement.

L'« indice côtier » se définit comme le rapport entre la longueur des côtes et la surface d'une 'île. Sa valeur est maximum dans le cas d'un atoll (1 ou 2) et varie en fonction de la forme générale de l'île (plus ou moins circulaire ou allongée) cet indice varie fortement, et Il est considèré qu'en dessous de 1/25 (un kilomètre de côtes pour 25 km²), l'île a un caractère fortement continental.

Pulau Whe

L'« indice d'isolement», est lui défini comme le rapport entre la surface de la "zone économique exclusive (ZEE) des 200 miles nautiques et celle de l'île. Dans le cas de l'ile Francaise de Clipperton (2 km²), sans aucune terre émergée dans le rayon des 360 kilomètres, cet indice est très élevé. Il diminue quand des îles sont plus proches. Au-dessous de 1/100, (Tahiti = 102) on ne peut plus parler d'isolement insulaire, comme en Corse ou l'isolement n'est que de 23.

On peut définir aussi "l'indice d'endémisme", rapport aux nombre d'espèces, quelles soient végétales ou animales, et dont la vie règne naturellement sur l’Île.

Le programme des Nations Unies calcule un indice d'isolement de manière encore plus complexe en faisant entrer les distances des autres archipels, ainsi que la distance du continent le plus proche qui caractérise une terre émergée.

Tous ces indices mathématiques tentent en fait de traduire le sentiment naturel que nous avons tous eu en posant le pied sur une île ou un continent inconnu, la pensée, ou le partage entre amis, de la question de savoir si nous pourrions passer notre vie ici ?

Cette pensée, si on la considère profondément un seul petit instant, balaye en fait rapidement l'ensemble des notions que j'évoque plus haut sur le caractère insulaire ou l'éloignement, mais aucun indice ne considère la distance des proches, de la famille, des êtres chers avec qui nous préférerions être et des activités ou actions auxquelles nous échappons par l'éloignement, même pour une courte durée, du milieu social, de la région, ou de la ville à laquelle nous sommes attachés.